ALLOCUTION DE MONSIEUR EMMANUEL ISSOZE NGONDET PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Famille, de la Protection sociale et de la Solidarité nationale,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Monsieur le Secrétaire Général du Gouvernement,

Monsieur le Gouverneur de l’Estuaire,

Mesdames et Monsieur les Maires de Libreville, Owendo et Akanda,

Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité,

Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux, Directeurs Généraux de l’Administration publique et privée,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Le Ministre d’Etat, Ministre de la Famille, de la Protection sociale et de la Solidarité Nationale et le Secrétaire Général du Gouvernement viennent, en votre nom à tous, de prononcer à mon endroit des paroles fort aimables, en cet instant de présentations de vœux de nouvel an 2018.

Je les remercie très sincèrement et voudrais, en retour, vous souhaiter à vous  tous, au nom de mon épouse, des miens et de mon personnel, mes vœux les meilleurs de Santé, de Prospérité et de Bonheur au seuil de cette nouvelle année.

J’associe naturellement à ces vœux, vos familles, vos proches et tous ceux qui vous sont chers ainsi que vos collaborateurs qui partagent  au quotidien votre vécu professionnel, au sein de vos administrations respectives.

Mesdames et Messieurs,

En début  de janvier 2017, en pareille circonstance, j’avais engagé le Gouvernement et l’ensemble des administrations à relever un certain nombre de défis dont les plus prégnants étaient politiques, économiques et sociaux.

Cet engagement répondait aussi bien à la réalité politique et sociale d’alors, qu’à l’urgente nécessité qui était la nôtre,  d’engager un processus de consolidation de notre économie au regard de la mauvaise conjoncture.

Dans les deux cas, comme je l’ai rappelé dans ma déclaration de vœux au Président de la République, Chef de l’Etat, le Gouvernement s’est résolument engagé dans l’action.

Sur le plan politique, le Dialogue scellant les retrouvailles entre les Gabonais et dessinant les contours de la nouvelle société politique qu’ils souhaitent, s’est tenu.

Ce dialogue a abouti à l’élaboration d’une nouvelle armature juridique consensuelle, équilibrée et toujours plus démocratique.  Le vote, il y’a quelques jours,  par les deux chambres du Parlement de la Loi portant révision de la Constitution de la République Gabonaise, constitue une indéniable avancée.

Sur le plan économique, le Plan de Relance de l’Economie, approuvé par l’Assemblée Nationale  et soutenu par les instances financières internationales, a connu un début de mise en œuvre. La poursuite de son déploiement en cette année 2018, augure de perspectives plus intéressantes que celles de ces derniers mois.

Pourtant, il faut l’admettre,  tout n’a pas été, loin s’en faut, conforme à nos espérances au cours de l’année 2017.

Ainsi, sur le plan social, le fléau du chômage s’est aggravé dans certains secteurs, du fait de la réduction des activités de nombreux opérateurs économiques, consécutive aux fluctuations défavorables du prix du baril du pétrole, ressource à laquelle, c’est une lapalissade, nos capacités budgétaires sont fortement tributaires.

De même, certains chantiers, notamment d’infrastructures,  ont connu soit un ralentissement soit un arrêt. La baisse des recettes de l’Etat, résultant de la situation qui a prévalu au sein des régies financières, en est l’une des principales causes.

Mesdames et Messieurs,

Faut-il pour autant dresser de l’année qui vient de s’achever, un bilan aussi négatif, tel que entendu de la part de  certains responsables politiques,  qui augurent même une perspective apocalyptique pour le Gabon en 2018 ?

La réponse est sans ambages : NON !

En effet, le Gouvernement, sur les prescriptions du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence, Ali BONGO ONDIMBA, place résolument cette année 2018 sous le triple sceau du renouvellement, de la concrétisation et de la cohésion multiforme retrouvée.

Le renouvellement emporte à la fois le renouvellement des Institutions, celui des méthodes et bien entendu, des ressources humaines.

Sur les Institutions, le Gouvernement, s’attèlera à matérialiser les résolutions issues du Dialogue Politique, conformément aux attentes de l’ensemble du corps social national qui y a massivement pris part.

Sur les méthodes, dans la droite ligne de l’appel du Président de la République aux fins d’une nouvelle action publique, et sur la réforme de l’Etat, tout sera entrepris pour rendre notre administration davantage rationnelle. Nous nous engageons donc à asseoir son fonctionnement sur les critères de priorité, du concret et d’efficacité.

Le renouvellement des ressources humaines, inéluctable à toute communauté humaine aspirant à sa pérennité, s’impose de ce fait à notre société, surtout à l’approche des échéances programmées pour cette année 2018.

 

Mesdames et Messieurs,

2018, pour le Gouvernement, sera également une année de concrétisation et de cohésion multiforme retrouvée.

En termes de concrétisation, il s’agira d’une part, de faire aboutir les espérances entrevues en 2017, relatives au Plan de Relance de l’Economie de manière à freiner les effets pervers que j’ai précédemment évoqués dans mon propos, tout en consolidant l’amélioration déjà perceptible de certains indicateurs.

Il s’agira d’autre part, de veiller à la bonne exécution, dans les délais, des treize projets d’urgence annoncés par le Président de la République lors de ses vœux à la Nation, et dont le fort impact social devrait prioritairement profiter à nos compatriotes, particulièrement aux plus vulnérables d’entre eux.

La mise en œuvre de cette architecture sociale participe du retour à une société plus apaisée, affermie dans la cohésion nationale.

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

 Dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du Plan de Relance de l’Economie, chacun de vous, en ce qui concerne son champ d’attribution, a reçu une lettre de missions précise.

Vous êtes donc instruits à suffisance, des enjeux de son exécution aussi bien en termes de résilience de notre économie à la difficile conjoncture du moment qu’à la consolidation de sa nécessaire diversification.

La réussite de la mise en œuvre de ce Plan tient largement à votre capacité à tirer opportunément le meilleur des ressources humaines des administrations sous votre tutelle ainsi qu’à votre capacité à exploiter au mieux, les avantages décisifs de la collégialité, de la transversalité et de la solidarité dans le travail gouvernemental .

Est-il besoin de rappeler que nous serons évalués, et l’ensemble de l’action publique avec nous, à l’aune de la bonne tenue des agendas déclinés par ces lettres de missions ?

Les mêmes rappels s’appliquent également à l’exécution des treize projets sociaux d’urgence pour l’année 2018.

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Vous êtes imprégnés des feuilles de routes de ces différents projets. Celles-ci en identifient clairement les cibles, évaluent les coûts, déterminent les acteurs ainsi que les objectifs à atteindre et énoncent, en fin de compte, les calendriers de réalisation des différentes actions y relatives.

Au regard, aussi bien de la dimension sociale des actions à entreprendre dans ce programme, que de l’urgence à apporter à leur réalisation, la plus grande célérité est naturellement attendue de votre part.

Nos compatriotes, tous nos compatriotes, attendent avec grande impatience, la concrétisation de toutes ces annonces.

Mesdames et Messieurs,

Distingués Invités,

Pour que l’année 2018 soit une année de cohésion multiforme retrouvée, il faut faire front contre les prévisions alarmistes et postures pessimistes de ceux qui se nourrissent, ou se réjouissent, à tort, des drames et autres déconvenues auxquels nous nous sommes heurtés durant l’année écoulée. Une attitude déplorable qui ne découle du reste d’aucune objectivité et qui n’honore certainement pas leurs auteurs.

Mais face à ces critiques acerbes et pernicieuses, notre détermination est restée et reste inébranlable. Notre ambition à tous pour le Gabon nous donne la force nécessaire et l’énergie, à la fois pour faire face à l’adversité et surmonter les difficultés du moment, tant nous sommes convaincus qu’au bout de l’effort, nous apporterons à nos compatriotes les solutions qu’ils attendent de nous pour améliorer leur quotidien.

2018 verra ainsi se poursuivre le règlement de notre dette intérieure de sorte à aider les entreprises, en particulier les PME–PMI, à se réinscrire dans une dynamique de croissance,  mais également de confiance dans leurs échanges avec l’Etat.

Par ailleurs, 2018 constituera pour les collectivités locales, un grand pas vers l’effectivité de la décentralisation. Ce sera également l’occasion de redonner aux responsables locaux, notamment les Maires et les Présidents des Conseils Départementaux, toute la place qui leur est due dans l’accomplissement au quotidien de leurs tâches au service de la proximité citoyenne.

La porte de sortie de crise passe par ce changement radical de logiciel, c'est-à-dire, par l’abandon de ce qui obère nos réelles capacités à concevoir, tous ensemble, des politiques publiques portées vers le bien être des gabonaises et des gabonais.

La politique publique ne doit plus être la seule affaire des commettants qui délèguent, mais aussi celle des citoyens qui décident.

La mise en place du Fonds d’Initiatives Départementales est la réponse la plus éloquente à cet engagement pour une politique de proximité. Aussi, me parait-il tout à fait légitime de rendre ici un hommage appuyé au Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Ali BONGO ONDIMBA, pour cette inestimable initiative en faveur du développement local.

2018 sera assurément une année importante pour nos forces de sécurité et de défense. Je tiens ici, en cet instant solennel, à saluer l’action de nos vaillants soldats aussi bien sur notre sol que sur les théâtres de crise et de conflits à l’extérieur, au cours de l’année 2017.

J’accorde un accent particulier à la sécurité publique, secouée ces derniers temps par des actes d’incivisme avéré, de vandalisme, de banditisme et de criminalité qui ont franchi dans notre pays le seuil de l’inacceptable et de l’intolérable. 


Mesdames et Messieurs,

Distingués Invités,

 

C’est sur ces perspectives positives que je voudrais vous renouveler, au nom de tous les miens, au nom de mon épouse et en mon nom propre, mes meilleurs vœux pour l’année 2018.

Bonne et heureuse année à tous.

 

Je vous remercie.

 Discours du Secrétaire Général du Gouvernement