POINT DE PRESSE:Le dialogue politique se fera avec toutes les composantes de la nation

L'intégralité du point de presse de M. Francis NKEA, Ministre d’Etat, Ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, chargé du dialogue politique.

Depuis quelques jours, les femmes et les jeunes gabonais s’inquiètent de ce qui apparait comme leur mise à l’écart dans le processus d’organisation du Dialogue politique.

Il n’en est rien. En effet, il est important à chaque fois de revenir sur le discours du Chef de l’Etat tant lors de sa prestation de serment qu’à l’occasion de la présentation de vœux. Pour le Chef de l’Etat, le Dialogue politique doit être inclusif. Autrement dit, il doit concerner toutes les couches de la société, y compris les femmes et les jeunes.

 

On se rappelle également que lors de son discours, le 12 septembre 2012, devant les deux chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale) réunies en congrès, le Président de la République, Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, a demandé au gouvernement et au parlement de légiférer sur les quotas afin qu’une place plus importante soit réservée aux femmes et aux jeunes.

 

A cette occasion, il a plaidé pour une répartition équitable, envisagée à hauteur de 30% pour les femmes et 20% pour les jeunes sur les listes de candidature aux élections locales et au sein des exécutifs locaux, dans l’objectif d’impulser un souffle nouveau dans la vie politique et le pouvoir décentralisé, au plus près des attentes quotidiennes des populations.

 

Le 5 septembre 2016, une loi est promulguée sur les quotas d'accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et celui des femmes aux emplois supérieurs de l'Etat.

 

On se rappelle aussi que le Président de la République, Chef de l’Etat a consacré, dans son discours de lancement du Projet Graine à Makokou, la présente décennie comme étant celle de la femme.

 

Il ne peut donc pas revenir, s’agissant du dialogue, sur ces engagements.

 

Il se trouve néanmoins, faut-il le rappeler, qu’il ne s’agit pas encore de dialogue proprement dit, mais plutôt de préparation. Celle-ci est l’œuvre du gouvernement qui a pris soin d’associer les responsables de partis politique ayant fait l’objet de consultations par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Parmi ces responsables, il y a quelques femmes à l’instar de Madame Léontine MEBALE. A ce que je sache et au vu de la liste des partis politiques légalement reconnus par le Ministère de l’intérieur, il n’y a aucun responsable qui soit âgé de moins de quarante ans.

 

Le dialogue proprement dit ne débutera qu’une fois cette phase terminée. Et c’est à cette occasion que toutes les composantes de la société seront impliqués, y compris les femmes et les jeunes. La responsabilité incombe aux partis politiques qui y prendront part de s’assurer du strict respect du principe des quotas femmes et jeunes.

 

Les femmes et les jeunes ne doivent donc pas s’inquiéter.