Déclaration - Le dialogue contre la violence

L’annonce le 31 août des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 août 2016 par le Ministre de l’Intérieur, à la demande de la CENAP, conformément à la loi, a donné lieu à des scènes de violences d’une rare intensité et d’une barbarie  jamais égalée dans de nombreuses villes de notre pays et principalement à Libreville.

Dans la capitale gabonaise, ce sont des groupes d’individus entrainés qui agissaient conformément à un plan mûri, réfléchi et mis en œuvre à la demande de ceux qui contestaient la victoire proclamée d’Ali BONGO ONDIMBA.

Des édifices publics ont été détruits.

L’Assemblée Nationale lieu par essence de l’exercice de la démocratie et dont le bâtiment porte le nom du Président Léon MBA, premier Président de la République Gabonaise, a été incendiée.

La Maison de la Radio, qui abrite également le siège de Gabon Télévision, a été attaquée, de même que des prisons à Libreville, Mouila et Lambaréné.

De nombreux édifices et autres biens privés ont également été incendiés et des chaînes de magasins pillés et mis à sac.

Le sommet de l’horreur ayant été la mort de quatre personnes parmi lesquels un jeune policier sur qui des personnes embusquées ont ouvert le feu à Oyem. Ce jeune policier a rendu l’âme le 13 septembre 2016 à l’Hôpital d’Instructions des Armées Omar BONGO ONDIMBA de Libreville.

Au moment où le pays tout entier et la Communauté Internationale sont dans l’attente des résultats définitifs qui seront proclamés par la Cour Constitutionnelle au terme de l’examen du contentieux électoral, des voix irresponsables s’élèvent à nouveau.

Ces voix, qui incarnent une violence politique jamais atteinte dans notre pays, promettent une instabilité durable si le résultat de la Cour ne leur était pas favorable.

Le dessein avoué de ces gens est de faire encore plus de victimes, comme si le nombre de morts déjà enregistrés et le deuil qui frappe de nombreuses familles gabonaises ne sont pas déjà des morts de trop et des deuils dont on aurait pu se passer.

Comme l’a rappelé le Président de la République Chef de l’Etat, au terme de la cérémonie d’hommage rendue ce jour au jeune policier, je cite :

 « Un gabonais qui meurt c’est un drame. Quand il y’en a plusieurs, c’est une catastrophe. Nous devons tout faire pour ne plus connaître ce genre de choses. Nous devons tous, gabonaises et gabonais, crier d’une seule voix : Plus jamais ça. » Fin de citation.

Le Président de la République, attaché à la paix et à l’unité de la Nation, soucieux de préserver la vie de chaque gabonais, appelle encore une fois à la responsabilité de tous et de chacun.

Aussi, afin d’éviter que la haine, la barbarie et la violence ne prennent à nouveau le dessus pour semer la peur, la désolation et le deuil dans notre pays, le Président de la République Chef de l’Etat, S.E Ali BONGO ONDIMBA est-il prêt à rencontrer tous les candidats de la dernière élection présidentielle, y compris Monsieur PING, afin que plus aucun gabonais ne trouve la mort sous prétexte d’une revendication démocratique dont les mécanismes de résolution sont prévus par la loi et connus de tous.

Que tous ceux qui aiment le Gabon et qui entendent véritablement travailler à son édification, comprennent le sens profond de cet appel formulé la veille de la célébration de la Journée Internationale de la Paix.

Je vous remercie.