Hommage au brigadier Biteghe Bi Mba

Owendo, le 20 septembre 2016 - Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a rendu hommage au brigadier Yoni Farran Biteghe Bi Mba (1987-2016) tombé sous les balles d’un tireur embusqué lors d’une mission de sécurisation de la ville d’Oyem fin août. A l’issue de la cérémonie organisée ce mardi matin à l’Ecole nationale de police, le Chef de l’Etat, chef suprême des Forces de défense et de sécurité, a indiqué : « Nous devons tous dire d’une seule voix, plus jamais ça ! »

« Au nom du Président de la République, nous vous faisons officier de l’ordre national de l’Etoile équatoriale à titre posthume ». Devant une assemblée recueillie et comme soudée par la gravité du moment, le Ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’Hygiène publiques, Pacôme Moubelet Boubeya, invitant les policiers « à montrer la force des valeurs et des institutions », a souligné que « sans ordre public, sans ordre républicain, il n’y avait pas de progrès ni de lien social envisageables ».

Appelé quelques minutes auparavant à prononcer l’oraison funèbre, le Commandant-en-chef de la Police nationale, le général Jean Clothaire Thierry Oye Zue, avait salué la mémoire du jeune policier – décédé à l’hôpital d’instruction des armées le 13 septembre - engagé au sein de l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD), fauché en mission commando, après avoir essuyé les tirs d’un individu embusqué au cours d’une mission nocturne de sécurisation à Oyem.

Fermement résolu à être le garant de la paix intérieure et de l’état de droit, Ali Bongo Ondimba s’est dit « choqué ». « Qui est responsable ? Les hommes. Mais notre pays a des lois et rien ne peut justifier la barbarie ». Ayant déposé une gerbe sur le cercueil du brigadier victime des tensions post-électorales, le Chef de l’Etat a appelé chacun à l’exigence de responsabilité, « à désirer la paix et à éviter de dire des choses qui peuvent encourager la violence ».

« J’invite les Gabonais à respecter les lois de leur pays ; nous allons tout faire pour protéger ceux qui vivent sur notre territoire. Et lorsque la Cour constitutionnelle aura fait connaître sa décision, il faudra que chacun, en bon démocrate, puisse l’accepter ».