La tournée républicaine dans l'Ogooué-Ivindo et le Woleu Ntem.

Oyem, jeudi 21 juillet - Le président de la République, son Excellence Ali Bongo Ondimba,est parti jeudi au cœur de la province de l'Ogooué-Ivindo à la rencontre des populations dont les plantations sont régulièrement dévastées par les éléphants de forêt.


Accompagné de la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba, le président de la République s'est rendu sur la plantation d'Andock, situé à une dizaine de minutes de Makokou, régulièrement visitée par les éléphants. En raison du braconnage qui sévit dans les deux parcs nationaux qu'abrite la province à savoir le Parc national de la Lopé et celui de l'Ivindo, les éléphants partent trouver refuge dans les zones habitées autour desquelles se trouvent les plantations du village.


Le chef de l'Etat a rappelé avoir compris l'importance de trouver une solution durable à cette problématique afin d'éviter de ruiner les efforts fournis par les Ogivins qui souhaitent travailler la terre pour leur propre subsistance mais aussi pour le développement de l'agriculture dans leur province.


Pour concrétiser cette volonté de « changer ensemble », Ali Bongo Ondimba a annoncé que de nouvelles mesures concrètes allaient être prise pour empêcher les éléphants de dévaster les cultures parmi lesquelles l'installation, par l'Agence Nationale des parcs Nationaux (ANPN), de clôtures électriques déployées autour des plantations et alimentées par un système de panneaux solaires et des batteries. Quatre plantations de l'Ogooué Ivindo, dont trois intégrées au programme Graine, vont expérimenter dans les semaines à venir cette nouvelle méthode de gestion de la cohabitation entre l'homme et l'éléphant, grâce à une formation dispensée par trois rangers kényans attendus à Libreville.


« Les solutions existent et en voilà la preuve. Le changement ici c'est que nous n'avons pas baissé les bras. Nous avons trouvé une solution pour que chacun soit protégé », a déclaré le président de la République. Le plan d'action de l'ANPN consiste à border la plantation d'Andock, organisée sur une trentaine d'hectares en coopérative agricole par 5 familles. La plantation Etakagniabé (15 kilomètres de Makokou), qui s'étend sur 40 hectares et où s'emploient à cultiver une dizaine de familles, va elle aussi bénéficier de cette nouvelle mesure, de même que la plantation Nzevatican (25 hectares), située sur la route de Mékambo. Une dernière plantation, celle de Kazamabicka (20 hectares), à la Lopé, est également concernée par le projet afin d'encourager les populations à se lancer dans l’agriculture.


Depuis un an et demi, le projet Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiativesdes nationaux engagés) est en marche dans la province de l'Ogooué-Ivindo. Graine consiste à créer de l'emploi en zone rurale et à encourager la diversification de l'économie nationale en développement le secteur agricole.


En mars 2015, le Président de la République s'était rendu à Makokou, chef-lieu de l'Ogouué- Ivindo, pour lancer officiellement le projet et remettre les titres fonciers de 1458 hectares à 106 coopératives prêtes à relever le défi. En août 2015, 8 jeunes Ogivins sont partis en Malaisie suivre une formation agricole certifiante dispensée par Olam, partenaire singapourien de l'Etat dans ce projet qui constitue le plus ambitieux programme d'appui aux petites exploitants du continent.


Jeudi soir, le président de la République et son épouse ont rallié la province du Woleu Ntem, deuxième grande étape de la tournée républicaine que le chef de l'Etat effectue depuis mercredi dans la région nord du pays. Le couple présidentiel s'est arrêté en premier lieu dans la ville d'Oyem, chef-lieu de la province historiquement productrice de cacao et de caoutchouc.


Dans une ambiance électrique le président de la République a rappelé les travaux réalisés et engagés dans la province : « J'ai toujours agi pour le Woleu Ntem et je n'ai pas attendu d'être président de la République pour cela ! » son choix de nommer le professeur Daniel Ona Ondo, homme du nord du pays, au poste de Premier ministre le président de la République a insisté sur cette égalité des chances qu'il porte : « Avant il fallait être de l'Estuaire pour avoir ce poste ! Avec moi, que vous soyez du Nord ou du Sud, seul le travail compte. Le mérite ! C'est le mérite qui doit être au cœur de notre société que vous soyez fils de fonctionnaire, fils de médecin ou fils de ministre. »

À cette évocation, la foule venue en nombre a répondu par un soutien clair : nous voulons le changement, ensemble.