Présentation du projet Maboumine aux membres du corps diplomatique : La recherche de nouveaux partenaires à l’ordre du jour

Une conférence concentrée sur la relance du projet industriel Maboumine a lieu, mardi 21 juin 2016, dans un hôtel de la place. Plusieurs membres du corps diplomatique accrédités au Gabon étaient autour du ministre des Mines et de l’Industrie, Martial-Rufin Moussavou et des représentants du groupe Eramet. 

Cette démarche se veut conforme à la stratégie de promotion du gisement polymétallique de Mabounié situé à 42 Km de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, opéré et porté depuis 2005 par la société Maboumine, filiale d’Eramet-Comilog. La stratégie est de trouver des partenaires qui puissent relancer techniquement et financièrement la machine pour accompagner ce projet détenu à 48% par le groupe français et à 37% par l’Etat gabonais.

  

Mabounié est un gisement de classe mondiale et considéré comme un véritable scandale géologique, eu égard à la présence de plus d’une vingtaine d’éléments de valeur. En effet, le gisement de Mabounié contient notamment du niobium, des Terres rares, l’uranium, le titane, le tantale et le scandium.

Ces éléments, pour la plupart, sont hautement stratégiques en raison de leur importance économique, de leur offre limitée et de leurs domaines d’application en pleine croissance comme indiqué par Eric Tizon et Marie-Christine Jaulmes, respectivement responsable du développement du projet Maboumine et directrice dudit projet, lors de la présentation du projet.

 

L’activité principale de Maboumine est la recherche, puis l’analyse et la valorisation des ressources minérales que compte ce gisement. La présence d’échantillons de carottes sur le site démontre à suffisance qu’une étape primordiale a été franchie dans la mise en valeur des nombreuses ressources.

Aujourd’hui, l’activité en termes d’échantillonnage a permis d’apprécier la teneur des minerais. La phase de recherche a franchi un cap, passant ainsi à celle de développement, cruciale pour l’exploitation de la mine, en ce qu’elle intègre les aspects liés à la technique, à la technologie et à l’économicité.

 

Pour autant, après des débuts promoteurs, le projet Maboumine a connu une décélération liée à des difficultés à trouver une technologie spécifique et à une conjoncture rendue complexe par la chute des cours mondiaux des métaux. Mais l’optimisme est de mise quant à l’avenir du gisement, selon le ministre des Mines et de l’Industrie, Martial-Rufin Moussavou.

Selon le ministre, face à la volonté du gouvernement gabonais qui mise sur la diversification de son économie, l’attention portée par Eramet sur l’engagement de notre pays à poursuivre sa politique d’industrialisation est à la base des négociations entre les deux parties qui ont abouti à la décision du 19 mars dernier de relancer le projet. «Notre ambition est d’ouvrir et de maintenir un dialogue actif avec les investisseurs et partenaires internationaux, dialogue basé sur la confiance et les intérêts mutuels pour bâtir une économie compétitive et émergente», a insisté Martial-Rufin Moussavou.