11ème Symposium sur le développement de la statistique en Afrique:Les technologies de l’information s’invitent pour améliorer les données statistiques

Libreville abrite depuis lundi 23 novembre dernier et ce jusqu’au 28 novembre, les travaux du 11ème symposium sur le développement de la statistique en Afrique. Près de 600 délégués venus des 54 pays africains et des organismes spécialisés débattent sur le thème ‘’ promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication comme solution pour l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de vie en Afrique’’.

 

S’achemine-t-on vers une ‘’ révolution’’ de la donnée statistique en Afrique par les nouvelles technologies de l’information et de la communication ? La question reste toute entière, d’autant plus qu’elle constitue le thème central du symposium, le 11ème du genre sur le développement de la statistique en Afrique. La cérémonie d’ouverture qui a vu la présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, le Pr. Daniel Ona Ondo les membres de son équipe gouvernemental a permis de jeter les bases d’une Afrique dont l’ambition est, somme toute, d’avoir une meilleure donnée pour une meilleure vie.

  Pour le Premier ministre gabonais, le Pr. Daniel Ona Ondo, cette rencontre constitue une nouvelle opportunité de mutualisation des atouts pour réfléchir ensemble sur les solutions à mettre en œuvre pour juguler toutes les contraintes relatives au développement des systèmes statistiques et à la réalisation des enquêtes.

Des aspects qui prennent en compte, la dissémination des structures chargées de la production des statistiques, l’étendue des domaines à couvrir, à savoir tous les secteurs de la vie économique et sociale, ainsi que le caractère peu contraignant de certains cadres juridiques en matière de la tenue et de la communication des données statistiques.

Aussi, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, est-il nécessaire. En effet, le recours à ces outils, permettra selon lui, à améliorer davantage la collecte des données, de réduire les délais de traitement de l’information, de trouver une solution efficace à la problématique de l’archivage et de la conservation, domaine dans lesquels les progrès attendus sont encore nombreux.

Des besoins qui vont également être exprimés, au cours de la 2ème session conjointe du comité des directeurs généraux de la statistique et de la Commission statistique pour l’Afrique dont le thème «  Révolution des données, objectifs du développement durable (ODD) et Agenda 2063 », illustre bien, selon le Premier ministre gabonais, la nécessité de se doter d’outils pertinents pour mesurer, suivre et évaluer les progrès qui seront réalisés au cours des 50 prochaines années. «  Sans ces outils, le risque de pilotage à vue paraît trop grand », va-t-il conclu.

Intervenant peu de temps avant le chef du Gouvernement, le ministre du développement durable, de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, Régis Immongault a situé les initiatives faites par le gouvernement.  Il s’agit pour lui de revenir sur le cadre juridique et institutionnelle déployé depuis bientôt six ans afin de rendre possible cette nouvelle donne. Le Gabon, souligne l’orateur, a connu quelques avancées significatives notamment dans l’amélioration du taux de couverture des faits d’état civil. Les naissances dira-t-il ont un taux de 98% et celui des mariages un taux de 96%.

S’il reconnait l’intensité des défis à relever, le Ministre du Développement durable, de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective pointe l’horizon de ces assises de Libreville ‘’ C’est celui de la Révolution des données en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durable et de mettre en œuvre l’agenda 2063 baptisé l’Afrique que nous voulons’’

Ce qui, et pour rester à la thématique retenue,  aura permis au ministre délégué à l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’hygiène publique, Guy Maixent Mamiaka de situer l’assistance sur les progrès enregistrés dans l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans son département ministériel. En effet, depuis 2011, le gouvernement a entrepris d’accélérer la politique de modernisation et de numérisation des grands registres de l’Etat, à travers le projet intitulé Identité biométrique officielle du Gabon (IBOGA). Le registre des personnes physiques, celui des personnes morales et celui du patrimoine géo référencé. Une politique traduite par la mise en place d’un registre d’état civil fiabilisé et sécurisé qui, in fine, garantira une gestion plus efficace des finances publiques et contribuera à lutter contre les inégalités sociales et créera un environnement de confiance entre les acteurs économiques, politiques et la population. L’efficacité de ce système a été prouvée dans la phase 1 du projet IBOGA par le biais du dénombrement des électeurs en 2013, dotant ainsi le Gabon d’une liste électorale fiable.