Société : Le Projet validé du Code de Travail réceptionné par le Gouvernement

Comme annoncé le 10 mars 2014 lors de la déclinaison de son programme de politique générale devant la représentation nationale, le projet validé du nouveau code de travail de la République Gabonaise élaboré par une commission tripartite autour du ministre en charge du Travail a été réceptionné, le 27 avril 2015 par le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo qui était assisté pour la circonstance, des ministres Simon Ntoutoume Emane, Denise Mekam, NE et Philippe Mvé Nkoghé, respectivement Ministre du Travail, Ministre de la Communication, Porte –parole du gouvernement et Ministre Délégué au Travail.

Dans son propos liminaire, le Ministre Simon Ntoutoume Emane, saluant au passage l’apport des différents intervenants et du principal partenaire qu’est le Bureau International du Travail (BIT) dans la confection de ce projet de Code de Travail est revenu sur les mobiles ayant motivé cette démarche. Il a fait savoir que l’ancien code devenu au fil des années, caduque ne répondait plus à la donne actuelle. Il fallait pour cela et selon la vision du Chef de l’Etat contenue dans son projet de société, améliorer le cadre juridique et institutionnel par une profonde révision de l’existant.

Il a par ailleurs remercié tous les partenaires ayant œuvré dans l’aboutissement du présent chantier qui, suivant la volonté du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, devra booster l’économie nationale et stimuler l’employabilité des jeunes. Autre motif évoqué par le ministre du Travail, la nécessité de cette révision qui était finalement devenue, une revendication récurrente des partenaires sociaux.

En somme, le ministre a fait remarquer que la code du travail était une loi qui régule les relations entre les employeurs et les travailleurs dans d’un contrat de travail et que son exécution ne saurait méconnaître l’environnement politique, économique, social, culturel et même régional et international. De même qu’il a conclu en disant que cet environnement, en perpétuel évolution, commandait une adaptation conséquente de la législation du travail.   

En réceptionnant le projet révisé du nouveau Code du Travail gabonais, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a, après avoir remercié les différents intervenants à son élaboration, déclaré qu’il était un précieux outil  au service du développement économique et social de tout pays. Il a par ainsi, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et en son nom propre, exprimé sa gratitude à l’équipe dirigée par le ministre en charge du Travail qui a évolué, suivant les conseils et les directives du Bureau International du Travail (BIT), dans la mise en œuvre de ce document cadre.

Pour lui, ce travail s’inscrit dans la philosophie de l’action du gouvernement en accord avec le Chef de l’Etat et les populations qui, selon lui, attendent des actes concrets comme celui-ci. Daniel Ona Ondo a également fait savoir que cette philosophie n’avait d’autres prétentions que de transformer en réalité palpable, la vision d’Ali Bongo Ondimba telle qu’elle apparaît  dans l’Avenir en confiance, vaste projet de société sur la base duquel le peuple gabonais  lui a confié les destinées du pays en 2009. L’inscription du Gabon dans le cercle très fermé des pays émergents d’ici 2025, selon le Chef de l’Etat, a dit Ona Ondo, sous-tend l’important challenge ainsi engagé par les partenaires sociaux.

Le Premier ministre a interpellé son ministre du Travail pour qu’il intègre, dans le groupe appelé à élaborer les textes d’application de ce nouveau code du Travail, les autres expertises des partenaires sociaux en vue d’un  renforcement du principe de tripartisme et aussi, de ne pas changer une équipe qui gagne. Les encouragements du Premier ministre sont également allés du côté de la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga), cosignataire de la presque totalité des conventions collectives en vigueur.

In fine pour le Professeur Daniel Ona Ondo, une étape vient d’être franchie et beaucoup de choses attendent les uns et les autres car, avec finalement un instrument de 407 articles revus et corrigés pour le nouveau Code et contre seulement 380 dans l’ancien, ce sont 27 nouveaux articles allant dans la dénonciation du harcèlement en milieu professionnel au contrat d’apprentissage en passant par  la protection des salariés porteurs de Vih-Sida.

Le projet révisé du nouveau code du Travail devra nécessairement passer par le parlement qui devra scruter point par point, son contenu afin d’être en phase avec les attentes des partenaires sociaux ayant pris une part active à son élaboration.