Extrait du discours à la Nation du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence, Ali BONGO ONDIMBA

Dans son discours à la Nation du 31 décembre 2014, le Président de la République a fait état de la transformation de l’administration gabonaise depuis son ascension à la magistrature suprême. Il a rappelé les efforts qui ont été faits en 2014 notamment dans le secteur de l’Éducation Nationale et de la Santé malgré les contraintes budgétaires.

Sans attendre les conclusions de la commission ah doc relative au dialogue social car le bien être des gabonais lui tient particulièrement à cœur, il a instruit le Gouvernement de mener des réformes dès janvier 2015 pour l’augmentation des salaires des agents publics. Nous vous faisons l’économie d’un extrait de son discours.

"Depuis trois ans, un effort particulier est consenti pour la régularisation des situations administratives des agents publics. Ce sont en effet, plus de 50.000 situations administratives qui ont été régularisées depuis 2012.
Au titre de l’année 2014, environ 9.000 situations ont été traitées. Le gouvernement a en outre procédé, malgré les contraintes budgétaires, au recrutement de 5.000 agents dans les secteurs prioritaires que sont l’Education et la Santé.

Pour le secteur de l’Education, cela se traduit par le recrutement de plus de 4.000 enseignants dans le pré-primaire, le primaire et le secondaire.
Environ 700 recrutements ont été effectués dans le secteur de la santé pour les agents des corps médicaux et paramédicaux.

Tous ces recrutements se traduiront par leur entrée en solde progressive dès 2015.
Depuis 2009, la transformation de l’administration gabonaise est une priorité essentielle dictée par le besoin de cohérence avec les orientations du PSGE.
Il s’agit de faire de l’administration gabonaise, une administration capable de mener une politique publique efficace.

L’objectif est de parvenir à améliorer et à mesurer la performance de l’agent public, dans le but de lui offrir une gestion plus dynamique.
C’est pourquoi, en recevant les syndicats du secteur public le 17 novembre dernier, je leur ai redit toute ma disponibilité et celle du gouvernement à œuvrer dans le sens de l’adoption d’un nouveau système de rémunération de l’agent public.

L’absence de vision et d’objectifs dans la gestion de la rémunération de l’agent public depuis plus de 20 ans, a eu pour conséquence la déstabilisation de la cohérence du système.

Ce qui s’est traduit par un accroissement de la masse salariale résultant de l’augmentation des accessoires de solde, au détriment du socle du système qu’est la solde de base.

Cet état de choses a pour autre conséquence, la faiblesse des pensions que touchent nos compatriotes admis à faire valoir leurs droits à la retraite, aggravant ainsi la population qualifiée d’économiquement faible.

C’est pour corriger tous ces dysfonctionnements que j’ai convoqué et mis en place depuis le 17 novembre 2014, une commission ad hoc placée sous l’autorité du Premier Ministre.

Sans attendre les conclusions qui me seront présentées, j’ai engagé le gouvernement à mener des réformes visant à mettre en place, à partir de janvier 2015 :
• Un nouveau système de gestion de l’agent public ;
• Des cadres organiques de l’administration publique ;
• Un nouveau système de rémunération de l’agent de l’État.

La bonne conduite de ces réformes est une exigence pour notre pays car il est devenu urgent d’adopter un nouveau cadre de gestion de l’agent public qui se traduit par son recrutement, la gestion de sa carrière et enfin son départ à la retraite. Tout cela doit désormais être cohérent.

Je n’accepte plus de voir des pères et mères de familles angoissés par la perspective d’un départ à la retraite qui les plongerait dans la précarité.
Le nouveau système que je préconise permettra de revaloriser la rémunération de l’agent public et par conséquent sa pension de retraite.

Aussi, je demande au gouvernement, tout en prenant en compte nos contraintes budgétaires, de la situation de crise actuelle du pétrole, des équilibres macroéconomiques, de procéder à l’augmentation des salaires des agents publics, sans nuire à notre compétitivité".


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