13ème Journées de la Défense Nationale : Pour une lutte accrue contre la piraterie maritime

Désormais inscrites dans le cycle républicain des manifestations nationales, les Journées de Défense Nationales dont la 13ème édition, ouverte à Libreville sous la forme d’un cycle de conférences, le 24 décembre 2014 par le Premier Ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo, ont été l’occasion pour les organisateurs, de mettre en exergue la lutte accrue contre la piraterie maritime.

Dans une salle de conférence de l’Immeuble Arambo au Boulevard Triomphal Omar Bongo Ondimba, l’assistance composée en majorité des Hommes en tenue, des hauts fonctionnaires de l’Administration et de quelques membres du gouvernement autour du Premier Ministre, le Professeur Daniel Ona Ondo a suivi plusieurs interventions faisant état des différents mécanismes mis en place par les Forces de Défense Nationale pour juguler la piraterie maritime dont les effets auraient atteint des proportions inquiétantes avec en prime, des incursions des pirates sur la façade maritime du golfe de Guinée qui ont été faites par les différents responsables en charge des unités de sécurité nationale.

Dans son allocution d’ouverture, Daniel Ona Ondo a rendu un hommage mérité au Président de la République, Chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, Ali Bongo Ondimba pour avoir initié ces Journées en 2002 lorsqu’il était Ministre de la Défense nationale. Pour lui, un tel rendez-vous revivifie et consolide le lien Armée-nation à travers une communion entre les Forces de Défense et les populations. Evoquant le principal thème retenu pour cette 13ème édition, à savoir, la lutte contre la piraterie maritime, le Premier ministre a fait savoir que ce phénomène faisait partie des nouvelles formes de menaces auxquelles devraient désormais faire face, les Etats disposant d’une façade maritime.

Il a laissé entendre que la présence du pétrole et des ressources halieutiques dans la zone du golfe de guinée était principalement visée par les pirates et autres criminels qui n’hésitent plus à attaquer des plates-formes pétrolières, ainsi que des navires qui transportent des produits pétroliers.

Soucieux de la sécurité nationale dans une partie où le Gabon dispose d’une frontière maritime de plus de 850 kilomètres soumise directement à la menace terroriste, le Professeur Daniel Ona Ondo a relevé le fait que plusieurs accords internationaux visant à mutualiser les actions avaient été signés, notamment avec les Etats de la CEEAC en octobre 2009. Il a également rappelé les résolutions du sommet de Yaoundé sur la piraterie maritime de juin 2013 au cours duquel les Chefs d’Etat s’étaient accordés sur la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans.

Toujours s’agissant des mesures prises par le gouvernement de la République, Daniel Ona Ondo a fait état de la récente mise en place du Conseil National de la Mer qui est un organe de conception, de planification et de coordination de la politique nationale de la mer qui vient ainsi renforcer l’arsenal institutionnel de lutte contre la piraterie maritime dans les eaux territoriaux. Les questions de paix, selon le Premier ministre, nécessitent que l’on s’y appesantisse un peu car, il ne saurait avoir de développement sans la paix, la sécurité et la stabilité. In fine, il a fait savoir que le présent cycle de conférences regroupant des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires civils et militaires était porteur s’espoir dans la mesure où au final, quelques pistes de solutions seront esquissées en vue de combattre la piraterie maritime.

Avant de clore son propos, le Chef du gouvernement a appelé les uns et les autres à réfléchir sur la nécessité pour le Gabon, de se doter d’une loi de programmation militaire qui tiendra compte des contraintes budgétaires, ainsi que de nombreux impératifs de développement en terme d’infrastructures socio-économiques à réaliser. Dans les échanges qui s’en ont suivis, il ressort que le pétrole, la pêche et l’écotourisme étaient menacés par ce phénomène et que, la paix n’avait pas de prix, d’où une Armée Opérationnelle et Républicaine comme souhaité par le Chef de l’Etat, Chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, Ali Bongo Ondimba.

Les interventions du Ministre en charge de la Défense Nationale, M. Ernest Mpouho Epigat, du Secrétaire Général du Ministère de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Aérienne Jean Félix Sockat et celle du Contre-Amiral Yves Keba Malekou, Chef d’Etat-Major de la Marine Nationale ont édifié l’assistance sur le fonctionnement et l’état des différents actions menées pour venir à bout de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée.