Biométrie : les acteurs politiques échangent avec le ministère de l'Intérieur

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La classe politique gabonaise dans son ensemble (Majorité et opposition) s'est retrouvée, le 31 mai 2012 autour du ministre en charge de l'Intérieur, Jean François Ndongou pour évoquer les modalités de leur participation au processus de mise en place de la Biométrie dans le système électoral national.

Face aux responsables des partis politiques, le ministre Jean François Ndongou qui était assisté de son ministre délégué, Aimé Popa Ntzoutsi Mouyama et du secrétaire général du ministère, Noël Lambert Matha a déclaré avoir appelé ses interlocuteurs pour leur faire part du niveau d'avancement du dossier relatif à la Biométrie d'une part, et de les inviter à proposer leurs représentants dans les commissions constituées pour cette opération et qui devront s'occuper des différentes missions sur l'ensemble du territoire national d'autre part.

Me Louis Gaston Mayila, l'un des représentants de l'opposition a estimé qu'il fallait au préalable définir un cadre de concertation avant d'espérer faire partie des commissions. Il a dit qu'il ne trouvait certes pas d'inconvénients d'en faire partie, mais, à condition de connaître leur marge de manoeuvre au sein de ladite commission. L'opposition a dit exprimer une suspicion légitime du fait de ne pas avoir été associée à la confection du cahier de charge transmis à la société adjudicataire. Aussi, entend-elle jouer à fond la carte de l'opposition en exigeant d'avoir un mot à dire dans ce processus.

S'agissant du coût de 20 milliards annoncé par le ministre pour l'acquisition de la Biométrie, l'opposition a estimé qu'il était trop élevé et qu'il s'agissait-là d'une manoeuvre de détournement voilé de l'argent du contribuable. Elle a déclaré qu'avec une somme divisée par quatre, c'est-à-dire, millions, cette nouvelle technique était réalisable. Pour ce qui concerne le cahier de charges, l'opposition a insisté pour qu'il leur soit transmis en vue d'un contrôle minutieux des données qui s'y trouvent.

Pour cette question, le ministre de l'Intérieur a promis de leur transmettre uniquement les grandes lignes qui y sont contenues car, l'Etat étant le commanditaire de cette Biométrie, il n'est pas question de transmettre le cahier de charges du prestataire à quelqu'un d'autre. Après plusieurs échanges parfois houleux avec les différents intervenants, Jean François Ndongou a informé à l'assistance que le gouvernement avait prévu 138 commissions au total qui devront superviser les différentes opérations.

De même qu'il les a invités à faire parvenir au niveau du ministère, les noms de leurs participants dans la commission nationale d'enrôlement à raison de 3 personnes par camp. Ainsi, nous aurions 3 pour la Majorité et 3 pour l'Opposition. Quant aux commissions provinciales, départementales et de districts, elles auront 4 personnes, à savoir 2 pour chaque groupe. Jean François Ndongou a dit que la liste provisoire biométrique sera prête d'ici au 31 décembre 2012. La Cenap sera également présente dans la phase de formation des agents et de l'enrôlement.