Journée Mondiale de la Liberté de la Presse : Une presse plus éducative et impartiale

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Le Gabon, à l'instar de la communauté internationale, a célébré, le 3 mai 2012, la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème « Les nouvelles voix, la liberté des médias aide à transformer les sociétés ».

Lors de cette journée célébrée avec faste à Libreville, le ministre de la Communication, Blaise Louembe a, dans son allocution circonstancielle, décliné les grandes lignes de la politique du gouvernement en terme de communication. Aussi, pendant la cérémonie protocolaire, le représentant résidant de l'UNESCO, Mohammed Bachiri a situé l'importance d'une presse libre et indépendance dans la construction d'un environnement démocratique.

 Il a déclaré que l'apport des médias en ligne et le développement des nouvelles technologies de l'information avaient fortement influencé le récent printemps arabe dans l'Afrique du Nord. Selon lui, les médias sociaux ont également permis aux manifestants de cette partie du continent de s'organiser et de mettre en branle leurs réseaux internationaux. Mohammed Bachiri a par ailleurs indiqué qu'au Gabon, bien qu'elle soit respectée, la liberté de la presse fait son bonhomme de chemin et que les pouvoirs publics devraient davantage faciliter l'accès à l'information aux médias.

Pour ce qui concerne les communicateurs, le représentant résident de l'UNESCO a appelé au respect de la déontologie et à la dignité humaine, gage d'une information saine et vraie. Mohammed Bachiri a également plaidé pour une redynamisation des ressources humaines par un recyclage des professionnels de la communication. Il pour cela, engagé l'organisme qu'il représente et le Programme des nations unies pour le Développement (PNUD). S'agissant de l'action du Conseil national de la Communication (CNC) qui consiste à interpeller certains organes de presse, l'UNESCO s'est insurgé contre cette pratique qu'elle qualifie de recul de la liberté de presse. Pour Jean Ovono Essono, le Président du CNC, la liberté de la presse ne saurait s'apparenter au libertinage.

De même que l'on ne peut ignorer le rôle prépondérant qu'a joué la presse en tant qu'aiguillon de la démocratie. Aussi, a-t-il appelé les journalistes à se remettre en cause afin de donner le meilleur d'eux-mêmes dans le rendu de l'information. Jean Ovono Essono a dit que le CNC était là pour faire respecter la loi et protéger les citoyens. Il a aussi plaidé pour une formation des hommes de médias afin que l'information rendue soit la plus véridique possible. « Je ne suis pas le père fouettard de la presse, mais, simple régulateur », a dit le président du CNC. Avant de clore son propos, Jean Ovono Essono a laissé entendre que le prochain code de la communication devra tenir compte de l'évolution de cette corporation.

Pour le ministre de la communication, la liberté de la presse au Gabon n'est pas une simple vue de l'esprit, mais, une réalité. Aussi, a-t-il remercié les partenaires au développement (UNESCO et PNUD) qui ont toujours accompagné le ministère dans sa quête d'encadrement et de formation des journalistes. Blaise Louembé a dit qu'avec les nouvelles technologies de l'information, la terre est devenue un village planétaire. La presse selon lui, mérite son appellation de 4ème pouvoir et le gouvernement devrait faciliter l'accès à l'information à tous. La journée mondiale de la liberté de la presse célébrée à Libreville ce jour aura permis aux professionnels de la communication de se remettre en cause dans le traitement de l'information pour une presse plus crédible. Au terme de la cérémonie solennelle, Mohammed Bachiri a remis au ministre Blaise Louembé, le rapport détaillé sur l'état de la presse au Gabon.