Discours du Ministre des Affaires Etrangères à l'occasion de la commémoration de la 72ème Journée des Nations Unies

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes

Comme chaque année, le 24 octobre, le Gabon, à l’instar du reste de la communauté internationale, célèbre la Journée des Nations Unies.

Au lendemain de son accession à la souveraineté internationale, le 17 août 1960, notre pays devient ainsi membre des Nations Unies. Cette Journée est donc pour nous une occasion particulière de réaffirmer notre attachement aux idéaux prônés par l’Organisation universelle.

Cette année, le thème retenu pour commémorer la 72ème Journée des Nations Unies est « Unis dans l’action pour la sécurité et le développement ».

Le choix de ce thème s’explique par le fait que vivre en sécurité a, de tout  temps, été l’une des aspirations les plus élémentaires de l’être humain. Cela implique la sécurité économique, la sécurité sociale, la suppression des inégalités, le respect des droits fondamentaux de l’être humain, la bonne gouvernance, l’autonomisation de la femme, la lutte contre la précarité, tout cela dans un environnement sain. 

En effet, la paix et la sécurité sont deux conditions préalables au développement durable et comme l’a dit l’ancien secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur KOFI ANNAN, le développement est une autre manière de designer la paix et la sécurité.

 

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,

Il faut rappeler que la convergence des politiques de sécurité et de développement répond aux menaces multiformes auxquelles le monde fait face, depuis la fin de la guerre froide, notamment le terrorisme, le crime transnational organisé, le braconnage, la prolifération des armes légères, les trafics en tous genres et la lutte contre le réchauffement climatique.

Notre organisation, dont le rôle est déterminant dans la solution à tous ces défis, s’attèle inlassablement à la création des conditions permettant aux peuples de vivre dans une planète saine, équitable et respectueuse de l’environnement.

Le déploiement de nombreuses opérations de maintien de la paix, notamment en Afrique, et les nombreuses stratégies contre ces menacent, attestent de ce leadership de l’ONU.

Par ailleurs, l’accord historique sur le climat signé à Paris, en Novembre 2015, témoigne avec éloquence de notre effort collectif pour un monde meilleur.

L’adoption par l’Assemblée Générale des Nations-Unies,  le 30 juillet 2015, à l’initiative du Gabon et de l’Allemagne, de la  Résolution 314 sur les espèces protégées de la faune et de la flore est une de nos contributions à cet effort.

Mesdames et Messieurs,

L’adoption par les Nations Unies du nouvel Agenda pour le Développement (OMD) et des Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que l’Agenda 2030 est un nouveau tournant de notre engagement contre la pauvreté. Je reste convaincu que cet élan collectif sera maintenu dans la mise en œuvre de ces programmes de développement.

Pour sa part, le Gabon bénéficie de l’appui du Système des Nations Unies dans la mise en œuvre de ses programmes de développement. C’est ainsi que l’initiative « Unis dans l’action », adopté en 2014, a été une opportunité de canaliser les ressources financières nationales et extérieures ainsi que l’expertise internationale vers la mise en œuvre des plans nationaux de développement.

Plus récemment, en Juillet 2017, le système des Nations Unies au Gabon et le Gouvernement gabonais ont officiellement adopté le Plan-cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD), couvrant la période 2018-2022. 

Avec l’OMS, notre pays vient d’adopter la troisième génération de la Stratégie de Coopération pour la période 2016-2021.

Le Gabon continuera d’apporter sa contribution à la réalisation des objectifs communs de développement et de sécurité, tant dans sa sphère géographique qu’au plan global.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes

Au moment où nous célébrons la 72eme Journée commémorative des Nations Unies, un pays de la sous-région de l’Afrique Centrale demeure confronté à des défis majeurs de paix et de sécurité, et ce en dépit de louables efforts consentis tant par les fils et les filles de ce pays que par la communauté internationale.

En effet, l’insécurité généralisée en République Centrafricaine créé la psychose parmi les populations avec les risques avérés d’une catastrophe humanitaire sans précédent. Notre solidarité envers ce pays frère explique l’organisation, le 21 octobre 2017, d’une réunion extraordinaire du Conseil des Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, instruite par S.E. Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, en sa qualité de Président en exercice de la CEEAC. Notre élan de solidarité commande aussi que nous maintenions dans ce pays nos contingents déployés dans le cadre de la MINUSCA.

Mais la sous-région d’Afrique Centrale ne saurait à elle seule faire face aux défis posés par la situation en République sœur de Centrafrique. Les partenaires bilatéraux et multilatéraux sont attendus pour apporter leur soutien à  son relèvement. C’est pourquoi le Gabon invite le Conseil de Sécurité à renforcer le dispositif militaire de la MINUSCA, au regard de l’ampleur des enjeux et difficultés sur le théâtre des opérations.

Mesdames et Messieurs,

En conclusion, les défis que nous soulignons dans ce message nous rappellent l’impérieuse nécessité d’une coopération et d’une solidarité renforcée. Ce à quoi, le Gabon s’engage à travailler aux côtés d’autres acteurs internationaux.

 

Vive la Coopération internationale.

Je vous remercie.