Propos liminaire à l’occasion de la conférence de presse du 03 mars 2017

                                 Ordre du jour

                                         1. Remise du rapport des travaux préparatoires du Dialogue national inclusif et sans tabou

                                                           2. Haut Conseil sur l’investissement   

                                                           3. Situation à l’éducation nationale

                                                           4. Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur         

                                                           5. Conseil présidentiel sur la santé                         

                                                           6. Mise au point du Procureur de la République                            

                                                           7 . Situation du secteur pétrole                      

                                                            8. La Tropicale Amissa BONGO ONDIMBA.


Remise du rapport des travaux préparatoires du Dialogue national inclusif et sans tabou

Le Président de la République, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a reçu jeudi 2 mars 2017 des mains du Premier ministre, Emmanuel ISSOZE NGONDET, le Rapport général des travaux du Comité ad hoc paritaire chargé de préparer l’organisation du Dialogue politique national. Ces travaux qui se sont déroulés durant 10 jours, ont compté pas moins d’une soixantaine de participants représentant les partis politiques de la majorité et de l’opposition. Ce rapport présenté au Chef de l’Etat contient les propositions concrètes et objectives qui seront débattues lors de la deuxième phase du dialogue politique. Durant les travaux, 4 grands thèmes ont été retenus :

  • la réforme des institutions et la consolidation de l’Etat de droit ;
  • les réformes électorales ;
  • la modernisation de la vie politique ;
  • la consolidation de la paix et la cohésion nationale.

Rappelons enfin que ce rapport a été adopté de manière unanime par l’ensemble des acteurs politiques membres du comité paritaire majorité-opposition.

  Remise du rapport du Haut Conseil sur l’investissement

  Mardi 28 février 2017, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Emmanuel ISSOZE NGONDET, a reçu des mains de Madeleine BERRE, Ministre de la Promotion des investissements privés le rapport des travaux préparatoires à la tenue du Conseil. Ce travail comporte dix propositions pour développer les moteurs de croissance en douze  actions afin d’améliorer l’environnement des affaires et quatre pour renforcer la compétitivité des secteurs porteurs de croissance. Ces résolutions, issues de cinq ateliers seront présentées sous la forme des mesures urgentes et traduites en acte de réforme. Notons que le travail préparatoire qui a duré du 31 janvier au 20 février sera remis au Président de la République, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, le 7 mars prochain au cours d’une cérémonie officielle.  

Situation à l’Education nationale

Concernant la situation qui prévaut dans le secteur de l’Education nationale, un Conseil interministériel, sous l’égide du Premier ministre, Emmanuel ISSOZE NGONDET, s’est réuni mercredi 1er mars dernier. A cet effet, le Ministre de l’Education nationale, Florentin MOUSSAVOU, a présenté la situation du moment. A l’issue de ce Conseil, le Premier ministre fera le point au Président de la République et des mesures seront prises pour régler ces problèmes qui datent depuis plus de 30 ans.   L’objectif du Gouvernement est de résoudre tous ces problèmes et le Président de la République a la volonté constante, celle de l’avenir des petits Gabonais qui le préoccupe. Au cours de ce Conseil interministériel, le Ministre a également révélé que certains fonctionnaires n’ont pas mis les pieds dans les salles de classe depuis 24 mois et qu’ils s’adonnent plutôt à des activités autres que celles pour lesquelles ils sont régulièrement rémunérés. Les élèves et les parents d’élèves sont donc victimes et n’ont rien à avoir avec les problèmes politiques observés aujourd’hui dans notre pays. Tous ces problèmes vont donc être analysés autour du Premier ministre et les décisions seront prises. Le dialogue social doit reprendre ses droits. Toutefois, la liberté syndicale ne peut s’exercer que dans le respect des textes en vigueur. Je rappelle et confirme que l’ambition du Président de la République est d’offrir le meilleur enseignement et la meilleure santé pour les petits Gabonais en vue d’atteindre l’émergence.

Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur      

   Parmi les activités du Président de la République cette semaine, nous notons les deux réunions du Conseil présidentiel tenues le 2 mars. Au cours des séances de travail, les situations dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la santé ont été examinées. Sur le volet spécifique de l’enseignement supérieur, le Conseil a traité de la question de la restitution des travaux des commissions mises en place pour réfléchir sur les problèmes qui minent ce département, principalement autour des sujets tels que la gouvernance du secteur, les œuvres sociales (restaurants universitaires, capacités d’accueil des cités) et la gestion des bourses. Suite à l’exposé du Ministre d’Etat, Denise MEKAM’NE, le Président de la République a demandé que le travail se poursuive au niveau du Gouvernement. L’objectif de ces réformes vise à améliorer la gouvernance des établissements de l’enseignement supérieur, ainsi que le service social aux étudiants sans alourdir les charges financières de l’Etat. Signalons que les bourses aujourd’hui coûtent près de 78 milliards de francs CFA à l’Etat. Je souligne enfin que toute cette réflexion a été menée par tous les acteurs, le ministère, le rectorat et les partenaires sociaux dont la mutuelle.  

Mesures prises par le Conseil des Ministres sur la réforme des hôpitaux   

  Le Conseil des Ministres en sa séance du 27 février 2017 a adopté le projet d’ordonnance portant réforme hospitalière en République gabonaise. Il s’agit d’un projet d’ordonnance qui fixe les règles relatives à la création et à la gestion des établissements hospitaliers du service public, et vise l’optimisation et la pérennisation de ces importants investissements.  Au-delà de la simple réforme, l’objectif poursuivi reste la performance, aussi bien dans la gestion administrative et financière que dans l’offre de soins. Pour y parvenir, cette réforme s’articulera autour de deux axes majeurs :

  • une définition du service public de santé hospitalière, composé des établissements publics de santé hospitalière civils et ceux du service de santé militaire ;
  • une classification des établissements publics de santé hospitalière en trois catégories : 
  • les hôpitaux de niveau primaire ;
  • les hôpitaux de niveau secondaire ;
  • les hôpitaux de niveau tertiaire.

Au terme du présent texte, le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU), ainsi que le Centre hospitalier universitaire (CHU) peuvent signer des conventions avec les instituts de formation en matière de santé ou de recherche. Le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU), ainsi que le Centre hospitalier universitaire (CHU) sont dotés de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion administrative et financière, avec un statut d’établissement public à caractère scientifique. Les organes de fonctionnement de ces structures sont : le Conseil d’administration ; la Direction générale ; l’Agence comptable ; les organes consultatifs.   

Mise au point du Procureur de la République

Quatre compatriotes font l’objet d’un mandat d’arrêt international, chacun pour ce qui le concerne.  Il s’agit de Messieurs : 

  • Alfred MABIKA MOUYAMA qui est poursuivi pour détournements de fonds dans le cadre du dossier de Poste SA ;
  • Yves de Saint Fidèle MAPAKOU, pour de multiples cas d’escroqueries ;
  • Franck PING, pour des faits de corruption active ;
  • Hervé NDONG NGUEMA, poursuivi pour des faits d’agression sexuelle, proxénétisme, viol sur mineurs.

  Le Procureur de la République a rappelé que ces compatriotes sont poursuivis pour des délits de droit commun dont leur implication est avérée et non pour des raisons politiques comme ils veulent le faire croire. Il déplore tout de même la lenteur observée dans le traitement des procédures auprès des pays alliés où ces derniers séjournent alors que des mandats ont été émis par un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Libreville.

  Situation secteur pétrolier   Pénurie de carburant Nous notons depuis le 1er mars une pénurie de carburant principalement au niveau de Libreville (Super) et Port-Gentil (Gasoil). Sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat, et du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Ministre du Pétrole et des Hydrocarbures a immédiatement convoqué une réunion d’information afin d’éclairer l’opinion publique sur les dysfonctionnements observés dans la fourniture en carburant au niveau des stations-service.   Cette situation est imputable à l’arrêt de l’unité dite « reformeur » de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), suite à une panne technique qui a stoppé la production et ralenti l’approvisionnement nécessaire en essence. Face à cette difficulté, le Ministre du Pétrole, Pascal HOUANGNI AMBOUROUET, a donné des instructions aux services techniques de Gabon Oil Marketing, à ceux de la Société gabonaise de raffinage, ainsi qu’à la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers, élargis aux marketeurs, de travailler ensemble pour qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. Depuis cette nuit, le réapprovisionnement des stations s’est effectué et la situation est en cours de normalisation.

  Augmentation des prix à la pompe S’agissant de la légère hausse des prix du carburant enregistrée depuis mercredi dernier (l’essence est passée de 565 à 580 francs le litre, et le gasoil de 495 à 510 francs le litre), cette situation relève notamment de l’application des dispositions du décret N°0274 PR/MPH du 21 mai 2015, portant organisation de la Commission nationale des prix des produits pétroliers en République gabonaise, et de l’arrêté N°0003/ MDDE-PIP/MPH du 29 janvier 2016 déterminant les modalités de fixation des éléments de la structure des prix des produits pétroliers mis à la consommation. Rappelons tout de même que le prix du gaz et du pétrole, tous deux issus également de la transformation des produits pétroliers, sont restés inchangés.

  La Tropicale AMISSA BONGO   La 12ème édition de la Tropicale AMISSA BONGO, dont le départ a été donné le lundi 27 février entre les villes de Moanda et Akiéni dans la province du Haut-Ogooué, a enregistré le forfait à la dernière minute de l’équipe nationale. Les Panthères du Gabon version cyclisme ont exigé le paiement intégral de l’ensemble de leurs primes par la Fédération gabonaise de cyclisme. Des primes, consécutives à leur participation à de nombreuses compétitions internationales depuis au moins deux ans, y compris pour l’édition 2016 de la Tropicale. La Ministre en charge de la Jeunesse et des Sport, non informée de cet état de fait par les instances dirigeantes de la FEGACY, déplore tout en condamnant cette attitude intransigeante des cyclistes gabonais, préjudiciable à l’image du cyclisme en particulier et du sport gabonais en général.  La Ministre de la Jeunesse et des Sports, qui avait déjà récemment attiré l'attention du président de la FEGACY sur la gestion chaotique et approximative de la Fédération et de la Sélection nationale - sans compétition depuis plus de 9 mois et sans entraîneur depuis plus de 3 mois -, prendra immédiatement les mesures d’urgence qui s’imposent. Pour ce qui est du point de la compétition, la quatrième étape qui devait se tenir hier entre Fougamou et Lambaréné, ne s’est pas courue en raison d’une panne survenue sur l’un des avions affrété au transport des coureurs de Franceville à Lambaréné.