Discours du Ministre de l’Economie numérique et de la Poste l

 

-         Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;

-         Mesdames et Messieurs les Responsables des Organisations de la Société Civile du Numérique ;

-         Mesdames, Messieurs ;

-         Distingués invités.

 

Je voudrais, à l’entame de mon propos, vous adresser mes vifs remerciements pour avoir accepté d’honorer de votre présence cette rencontre dont l’enjeu est de permettre à l’ensemble des acteurs de l’Ecosystème Numérique de se retrouver, de nouer des contacts, de vous appeler à la mobilisation et l’implication dans la réalisation du plan Gabon numérique qui, suivant l’ambition du président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, vise à doter le Gabon d’infrastructures numériques de rang mondial et à faire de notre pays un pôle régional de services numériques, mais le plan Gabon numérique c’est aussi de formidables opportunités d’affaires pour vos entreprises.

A l’origine de cette ambition, il y a sa conscience aiguë de l’exceptionnel levier de croissance économique que constituent les TIC et sa volonté forte de promouvoir leur utilisation pour produire, échanger, éduquer, s’instruire, administrer, réformer, se soigner ou se distraire en les mettant à la disposition de l’ensemble de la population. Dès lors, toutes les actions posées par l’Etat préparent et poursuivent la réalisation de ces objectifs inscrits dans le Plan Gabon Numérique.

C’est ainsi que le Gabon a clarifié son dispositif institutionnel, législatif et réglementaire pour le mettre en cohérence avec son ambition de développement dans le numérique, en séparant les fonctions stratégiques c’est-à-dire définition des politiques publiques et contrôle qui incombent au Ministère, des missions d’exécution ou d’exploitation qui relèvent des établissements publics personnalisés (ANINF, SPIN) et de régulation qui sont de la compétence d’une autorité indépendante (l’ARCEP), tout en développant avec l’INPTIC un pôle de formation fort.

C’est également dans ce but que le Gabon a adhéré au câble sous-marin ACE, multipliant ainsi sa connectivité internationale par huit, (8) en passant  d’une capacité de 800 gigabits, avec le câble SAT3, à 6400 gigabits, SAT3 et ACE réunis.

Ces raisons expliquent aussi que le Gabon s’est engagé, avec les autres pays d’Afrique Centrale, dans le cadre du projet CAB IV, dans la construction, à travers le pays, du réseau national à fibre optique. La phase I du projet, en cours de réalisation, va de Libreville à Franceville jusqu’à la frontière avec le Congo, soit plus de 1.000 kilomètres.

La construction, avec le concours de l’Union Africaine, du premier point d’échange internet d’Afrique Centrale, destiné à dynamiser le trafic internet et à abaisser les coûts de connexion, choisi récemment, après appel d’offre, par l’UA, comme point d’échange sous régional, répond au même souci.

L’Etat va continuer son effort d’équipement du pays, pour connecter l’ensemble de la population et permettre ainsi la réduction de la fracture numérique, tout en favorisant l’offre des contenus. C’est dans ce contexte que vont débuter prochainement les travaux de la  phase 2 du projet CAB IV qui verra le déploiement de la fibre optique, sur une distance de 600 km, dans la zone nord du pays jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée Equatoriale ; un impératif dans le cadre de la CAN 2017 que le Gabon a été choisi pour abriter, par la CAF.

 De même, le projet d’incubateur numérique, soutenu par la Banque Mondiale, que le Ministère va mettre en œuvre pour promouvoir l’entreprenariat, y compris des jeunes, dans les entreprises innovantes, va entrer dans sa phase de lancement.

Les acteurs du secteur numérique ont un rôle-clé à jouer dans l’ensemble des projets ainsi déclinés.

D’ores et déjà, je me félicite, au nom du Gouvernement, de la dynamique du secteur dont le poids est de plus en plus important dans l’économie : en effet, en 2014, il représente 5% du PIB et emploie directement ou indirectement  plus de 12.000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 293 milliards de FCFA; le taux de pénétration du mobile est de 193% pour 2. 947.681 abonnés, celui du téléphone fixe est devenu résiduel à 1,22% ; le taux de pénétration de l’internet est de 86% pour un parc d’abonnés de 1.150 894, avec une prédominance des abonnés de l’internet mobile, ce qui est une conséquence du recul de l’usage du téléphone fixe.

Ces chiffres renvoient à l’importance des investissements consentis par les opérateurs, notamment de téléphonie mobile, pour moderniser leurs réseaux et accroitre leurs offres de service avec le passage à la 3G/4G et le développement des   m-services ; l’avenir du secteur reste prometteur avec la généralisation de la connectivité et la naissance d’une industrie des contenus dont le projet d’incubateur numérique va servir de catalyseur.

L’implication de tous les acteurs du secteur de l’économie numérique, pour accélérer l’avènement d’une société du numérique,   est donc capitale, car c’est ensemble : Etat, opérateurs, fournisseurs d’accès internet, internautes, développeurs, équipementiers, distributeurs, utilisateurs..., que nous y parviendront.

C’est pourquoi je pense à la création d’un Conseil National du Numérique, comme cadre de concertation et de propositions de notre écosystème numérique, appelé à réunir  l’ensemble des acteurs du secteur.

En prélude à cette création, le Ministère va initier une vaste campagne pour encourager les acteurs du numérique à s’organiser et à se mobiliser pour relever les défis de la transformation numérique de notre Société.

Par ailleurs, pour accroître la visibilité du secteur de l’économie numérique, il se tiendra, désormais chaque année, le salon international de l’économie numérique et de l’internet du Gabon, appelé à être le rendez-vous de tous les acteurs du secteur, ce qui répond au vœu  du Président Ali BONGO ONDIMBA de voir organiser, chaque année, un évènement dans le domaine des TIC. Ce salon se tient, cette année, du 14 au 18 décembre 2015.

Je saisis enfin la présente occasion pour me féliciter et me réjouir  du prix « TIC  pour le développement durable » que l’UIT vient de décerner au Président Ali BONGO ONDIMBA, en raison de sa politique en faveur des TIC au service du développement économique et social du Gabon. C’est la reconnaissance de sa vision et des efforts consentis sous sa direction, ces dernières années, pour développer les TIC et les mettre à la disposition et au service de tous.  

Ce prix, qui récompense aussi l’ensemble de nos efforts, nous oblige et nous invite à poursuivre et à persévérer sur la voie de l’accélération de la mise en œuvre du Plan Gabon Numérique. 

Je vous remercie.

Ministre de l’Economie numérique et de la Poste, M. Pastor Ngoua Neme