Le 28 septembre 2015, le monde va célébrer la journée mondiale sur la Rage. Le thème choisit cette année 2015 est : « Ensemble, finissons-en avec la Rage »

Notre pays, le Gabon,  n’est pas en marge de cet événement dans la mesure où il  n’a pas le statut indemne conformément aux dispositions internationales de l’Organisation Internationale pour la Santé Animale.

En effet, seulement 32 sur 178 pays membres de cette Organisation peuvent prétendre au statut indemne de la Rage.

 Devant cette situation préoccupante, la FAO, l’OIE (Organisation de la Santé Animale) et l’OMS (Organisation mondiale de la Santé humaine) ont donc lancé un appel conjoint aux fins  de sensibiliser la Communauté internationale pour promouvoir la lutte, en vue de l’éradication totale de cette maladie.

Sans pour autant essayer d’effrayer l’opinion publique, il convient d’indiquer que la réalité est telle que la RAGE est la maladie transmise par l’animal à l’Homme la plus meurtrière dans le monde. Elle cause près de

70 000 décès par an et 95% des cas humains sont dus à des morsures canines par des chiens infectés.

Le virus responsable de la maladie est hébergé dans la salive des animaux malades.

La particularité de cette maladie est que lorsqu’elle  est déclarée chez l’homme, il n’y a plus de traitement possible et elle conduit inéluctablement à la mort.

Ce pronostic sombre en dit long et nous invite donc à notre échelle, de prendre des mesures nécessaires devant contribuer à l’éradication de cette maladie.

En ma qualité de Ministre d’Etat en charge de l’Elevage, il est de mon devoir de m’assurer que le dispositif législatif vétérinaire des services  sous ma charge est efficace et mis en œuvre.

Car l’apparition des zoonoses peut être considérée comme un échec de cet instrument juridique.

Je voudrais rappeler ici que la législation vétérinaire est un élément essentiel des dispositions nationales qui permettent aux services vétérinaires de remplir leurs fonctions clés, notamment :

- la surveillance épidémiologique des animaux,

- la détection précoce et la notification des maladies animales (y compris les zoonoses),

- la réaction rapide aux urgences sanitaires, ainsi que leur prévention et leur contrôle,

- la sécurité sanitaire des aliments d'origine animale et le bien-être animal ainsi que ;

- la certification sanitaire appropriée des animaux et des produits d'origine animale importés ou destinés à l'exportation.

Au niveau international, la Rage est une maladie à notification obligatoire afin que des mesures idoines soient prises : les services de santé humaine et les services vétérinaires doivent communiquer sur ce problème de santé publique important.

Le  mode de prophylaxie aujourd’hui envisagé est la vaccination des animaux de compagnie.

Toutefois, une action conjointe doit être menée avec les Mairies et le  Ministère de l’Intérieur en vue d’éradiquer l’errance des chiens et des chats.

Les propriétaires d’animaux et le public doivent aussi avoir accès aux informations concernant cette zoonose et chacun en ce qui le concerne doit contribuer à la lutte contre ce fléau.

Comme un seul homme, mobilisons nos efforts pour que «  PLUS JAMAIS, PERSONNE NE MEURT DE LA RAGE ».

Je vous remercie de votre bien aimable attention.

Monsieur Gabriel TCHANGO,  Ministre d’Etat de la Pêche et de l’Elevage