L'Union Sacrée du Woleu-Ntem en marche

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En marge de la tenue des élections de la présidence du Conseil départemental du Woleu dont il est d'ailleurs Conseiller, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a mis à profit le 1er février 2014, ces moments pour rassembler à la place de l'indépendance de la ville d'Oyem, le quota politico-administratif de la province pour sceller une fois pour toutes, l'Union sacrée du Woleu Ntem si chère au Président de la République, Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.

Pour sa première descente en tant que Premier ministre dans sa province natale, Daniel Ona Ondo a eu droit à un accueil digne d'un fils du village qui retrouve la terre de ses ancêtres, au terme d'un long séjour à l'extérieur. De mémoire d'Oyemois, l'aéroport Ewormekok où l'attendaient des personnalités administratives de la ville dont le gouverneur Jean Gustave Meviane M'Obiang, la mairesse de la ville, Mme Rose Allogo Mengara, avait rarement rassemblé autant de personnes à l'espace d'un week-end, venues témoigner leur reconnaissance à l'endroit du Chef de l'Etat qui a une nouvelle fois et cela, de manière consécutive, renouvelé sa confiance à l'un des fils de la province du Woleu Nten en général, du département du Woleu en particulier.

Ils ont tous effectué le déplacement d'Oyem, élus nationaux et locaux, les membres du gouvernement originaires de la province, les élites et autres cadres venus des quatre coins du pays, réserver un accueil chaleureux au nouveau premier ministre, Chef du gouvernement, Daniel Ona Ondo. Après l'aéroport, le cortège s'est déporté à la tribune officielle où étaient rassemblés plusieurs groupes d'animation et folkloriques venus des cinq départements que compte la province du Woleu Ntem.

Prenant la parole en guise de bienvenue, l'édile de la ville, Mme Rose Allogo Mengara a déclaré que la ville d'Oyem était honorée de recevoir pour sa première sortie hors de la capitale gabonaise, le Premier ministre, Chef du gouvernement qui est de surcroit, fils de la localité. Elle a remercié le chef de l'Etat pour cette marque de confiance à l'endroit de la ville d'Oyem qui a reçu successivement le poste de Premier gouvernement.

Elle a indiqué qu'Oyem, ville républicaine, saura rétrocéder cette marque de considération à la primature. Mme le maire a poursuivi en reconnaissant que le choix porté en la personne de Daniel Ona Ondo relevait, non seulement des orientations et des attentes du Chef de l'Etat sur l'unité, la paix et la solidarité, mais également, des capacités de rassembleur qui animent l'élu du canton Nyè.

Toujours faisant allusion à cette nomination, Rose Allogo Mengara dira de Daniel Ona Ondo qu'il avait la lourde tâche d'unifier et de fédérer en consacrant l'union de tous les Oyemois en particulier et les Woleu Ntemois en général. En tant que premier ministre, le premier magistrat de la ville dira de lui suivant la volonté du Chef de l'Etat, qu'il devra uniquement réussir sans bénéficier d'état de grâce. Il devra pour cela combattre avec la dernière énergie et l'apport de tous, la pauvreté, le sous-développement, la précarité, la vie chère et oeuvrer pour une meilleure éducation des enfants ; sans oublier le volet santé qui tient à coeur les plus hautes autorités du pays. Sur un tout autre plan, la mairesse a rappelé le contrat social noué par le Président de la République avec ses compatriotes qui devra être mis en oeuvre par le gouvernement de la République dont il est le chef.

Le choix porté sur le professeur Daniel Ona Ondo par l'autorité de nomination selon Rose Allogo Mengara rappelle le dynamisme qui a toujours animé l'élu du canton Nyè qui, lors de son élection comme député en 1996, n'avait pas attendu pour rassembler en un seul lieu, les filles et fils de la province du Woleu Ntem pour réfléchir ensemble, sur le devenir de leur contrée. Pour elle, l'expérience politique du Chef du gouvernement et sa capacité à gérer les difficultés d'ordre divers sont ses atouts. Elle a déclaré qu'au Gabon, le vivre ensemble reste la solution idoine en vue d'un développement harmonieux la redynamisation de l'action du Chef de l'Etat afin de créer la richesse à travers des projets structurants, contenus dans le Pacte social.

Evoquant en filigrane son passé à al tête du conseil municipal d'Oyem, Rose Allogo Mengara, chrétienne pratiquante, a dit se remettre au seigneur qui l'a, cinq années durant, assisté dans la gestion de cette cité. Elle s'en est remise aux groupes des femmes, des jeunes et de tous ceux, de près ou de loin, l'on soutenu durant son mandat qu'elle quitte d'ailleurs avec un sentiment d'un devoir accompli.

S'exprimant au nom des notables, le Vénérable sénateur, François Owono Nguema s'est dit avoir été très ému du choix renouvelé d'un fils de la province au poste de Premier ministre, Chef du gouvernement. Il a laissé entendre que cette nomination qui a surpris les plus sceptiques est un réconfort pour le Woleu Ntem car, certaines mauvaises langues subodoraient le retrait de cette partie du Gabon de cette prestigieuse fonction. Le Sénateur a décliné le chiffre 9 qui coïncidait avec le temps déjà enregistré du Premier ministre à la tête de la Primature comme la plénitude consacrant la plénitude du symbole du premier contact avec la terre de ses ancêtres.

Esquissant le brillant parcours scolaire du chef du gouvernement, François Owono Nguema a déclaré que, loin d'être un inconnu dans la sphère administrative, Daniel Ona Ondo était rompu aux arcanes de la politique qui a fait ses preuves auprès des anciens depuis feu le Président Omar Bongo Ondimba.

Se tournant vers ses frères et soeurs de la province, l'orateur s'est insurgé contre ceux qui passent le clair de leur temps à vilipender l'un des leurs promu à une haute fonction. Il a sommé les uns et les autres à une véritable unité et une symbiose d'actions qui ne saurait souffrir d'aucune ambigüité. « Que peut faire un Premier ministre s'il ne compte pas en premier sur ses frères  ? » a-t-il demandé. François Owono Nguema est allé plus loin en rappelant à l'assistance que le poste occupé actuellement par Daniel Ona Ondo n'est pas donné à n'importe qui, ni de n'importe comment. Il a indiqué que tous devraient désormais regarder dans la même direction et taire à jamais, leurs divergences. En somme, il a demandé aux filles et fils de la province de se parler désormais car, a t-il précisé, « d'autres provinces méritaient aussi que l'un des leurs soit promu à ce poste ». Avant de poursuivre en se demandant que, « Mais, pourquoi le Woleu Ntem et qu'avons-nous de particulier pour mériter ça » ? Il a par ailleurs invité les uns et les autres à se lever comme un seul homme et se serrer les coudes derrière le Chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba en soutenant son premier ministre, chef du gouvernement, Daniel Ona ondo car, c'est une affaire de confiance que de confier la primature à une seule province successivement.

Avant de clore son propos, le Porte-parole des notables, conscient du rôle qui est désormais le sien, a ordonné les bénédictions pour son jeune frère devenu Chef du gouvernement, sans omettre d'appeler tous les Woleu Ntemois à le soutenir dans cette grande et délicate mission que lui a confiée le Président de la République.

C'est presqu'avec les larmes aux yeux et touché dans son amour propre en voyant assis à la tribune officielle, côté à côté, ses frères de Bitam (René Ndémézo Obiang et Emmanuel Ondo Méthogo) que le Professeur Daniel Ona Ondo a pris la parole pour remercier le chef de l'Etat pour l'avoir nommé à ce prestigieux poste ; ensuite il a salué la présence des notables ainsi que des élus nationaux et locaux qui ont effectué le déplacement d'Oyem pour son premier voyage en tant que Premier ministre. 

Il a rendu un hommage mérité à certains anciens qui ont guidé ses premiers pas en politique ; c'est notamment Bonjean Ondo, François Owono Nguema, Jean François Ondo Ndong, Jean Baptiste Obiang, Richard Nguema Békalé (état), Simon Oyono Aba'a, Adrien Nguema Békalé, Jean Baptiste Ngomo Obiang, etc..., il a également eu une pensée pieuse envers son géniteur de père, feu le Pasteur Ondo Ona Joseph et sa mère, feue Adoniang Margueritte (grand maman). Pour cette marque de reconnaissance, l'assistance a observé une minute de silence en leur mémoire. Avant d'aborder le vif du sujet, l'orateur a salué et félicité le travail abattu par son jeune frère et prédécesseur, Raymond Ndong Sima qui n'a nullement démérité au contraire, qui aura donné à cette fonction ses lettres de noblesse.

Pour lui, il est désormais entré dans le Panthéon de l'histoire du Gabon. S'agissant des fonctions ministérielles, Daniel Ona Ondo a déclaré qu'elles sont précaires et révocables suivant le bon vouloir du chef de l'Etat et de sa vision. Il a laissé entendre que le premier ministre appliquait uniquement la politique du Président de la République sans autre forme de procès. Le président commande et le Premier ministre exécute. En déclinant les responsabilités du premier ministre, Daniel Ona Ondo a voulu couper court aux rumeurs selon lesquelles il pouvait avoir chevauchements des rôles à la tête du pays. Toujours s'agissant de ce point précis, le premier ministre a expliqué que la constitution était on ne peut plus claire et que le Président de la République nomme et démet le premier ministre selon ses voeux. Donc, il ne saurait être autrement. Quant à la véritable préoccupation des populations, le chef du gouvernement a indiqué qu'il avait été nommé pour mettre en oeuvre, an collaboration avec tous les ministres de la République, le nouveau plan social national suivant les directives du Chef de l'Etat. Sur un tout autre plan et mettant en exergue sa formation d'économiste, il a déclaré dans ce domaine, mieux vaut être un produit fini que semi-fini car, plus un produit est fini, mieux il est. Dans ce cas précis, il a dit préférer être un produit fini qui est pourtant prisé sur le marché de l'emploi. L'élu du canton Nyè qui n'a pas caché son appartenance au Parti Démocratique Gabonais (PDG) a fait savoir qu'on pouvait bien faire de la politique après avoir effectué un parcours scolaire brillant.

Se tournant vers ses compatriotes de la province du woleu Ntem, Daniel Ona ondo a déclaré qu'il ne pouvait rien faire sans l'apport de chacun et que la réussite de son passage à la tête du gouvernement sera la résultante des efforts de tous. Quant à sa nomination qui tombe selon lui à un tournant décisif de la vie des gabonais, il a fait savoir que la croissance de près de 6% et qui fait d'ailleurs pâlir de jalousie certains pays occidentaux ne générait pas des emplois. Ce qui occasionne un fort taux de chômage chez les jeunes.

D'où la détermination du gouvernement dont il a la charge à lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales. Faisant siennes les directives du chef de l'Etat qui n'accorde aucun état de grâce à son équipe, le premier ministre a dit qu'il s'attaquera avec la dernière énergie et suivant les directives du Président de la République exprimées lors de sa récente déclaration, à la lutte sans merci à la fracture sociale. Daniel Ona Ondo qui s'est ainsi exprimé avec son coeur a présenté les nouveaux ministres nommés par le Chef de l'Etat et a appelé les caciques et autres acteurs politiques, à les encadrer et à les soutenir dans leurs fonctions.

Il a également demandé à ses quatre ministres de la province de s'ouvrir aux autres cadres du pays, y compris ceux n'ayant rien à voir avec leur bord politique car, ils sont d'abord des ministres de la République et non d'une province. Cet appel a aussi été lancé en direction du maire élu de la commune d'Oyem bien qu'absent, Vincent Essono Mengué qui devra travailler en concert avec tout le monde pour le bien de la commune. In fine, le premier ministre dont c'était le premier voyage en terre natale depuis sa nomination entend, avec son équipe, remédier aux malaises des populations qui attendent beaucoup des acquis de la croissance. Pour lui, l'échec d'un ministre sera celui de toute la province. Une sacrée union des filles et fils du Woleu Ntem s'avère, plus que nécessaire.